Détresse psychologique : à quel moment demander de l'aide ?
Tout le monde peut ressentir un jour un sentiment de malaise, de vide intérieur, de perte de sens ou de motivation. Celui-ci peut faire suite à une situation difficile, personnelle ou professionnelle. Il peut aussi survenir sans raison apparente. Bien que le corps se manifeste à travers des troubles psychiques ou physiques, ce mal-être est souvent nié. Il est en effet difficile d’admettre que l’on se sent mal et encore plus de le dire. Pourtant, aussi dure soit-elle, cette étape permet d'enclencher un processus salvateur. Au-delà de toute pudeur, je vous explique quels signes doivent vous inciter à demander de l’aide, quel est le bon moment et comment oser le faire.
Causes et symptomatologie
Personne n’est à l’abri de vivre un événement perturbant (divorce, deuil, accident, perte d’emploi…) ou de rencontrer des difficultés passagères (problèmes financiers, conflit familial ou au travail…). L’équilibre peut aussi être impacté par un quotidien trop intense, une charge mentale importante ou bien encore une interrogation sur ses choix de vie.
Qu’on le qualifie de stress, de coup de blues, de crise existentielle, d’épuisement ou de déprime, l’éventail du mal-être est très grand. Pour se faire entendre, le corps emploie une échelle tout aussi large.
Une situation mal vécue engendre des phénomènes qui peuvent toucher toutes les sphères : émotionnelle, physique, psychique, intellectuelle et comportementale.
Les signes les plus courants sont :
● tristesse, troubles de l’humeur,
● fatigue, découragement,
● colère, peur inexpliquée, crise d’angoisse,
● nervosité, irritabilité, déprime,
● doutes, idées noires,
● troubles du sommeil ou alimentaires,
● brûlures d’estomac, maux de tête, douleurs articulaires ou musculaires,
● défaut de concentration, oubli,
● repli sur soi, isolement,
● dévalorisation, baisse d’estime ou de confiance en soi…
Ces symptômes sont l’expression de la souffrance qui pèse sur votre organisme.
Cela peut se traduire aussi par un sentiment diffus, la sensation que quelque chose ne va pas avec des difficultés pour y apposer les mots appropriés.
Quels qu’en soient les fondements, conscients ou non, ce désarroi justifie un accompagnement psychologique, surtout en cas de cumul de ces alertes ou d’évolution négative soudaine.
Et c’est là que le bât blesse !
Pudeur ? Honte ? Gêne ? Peut-être parce que la santé mentale est encore nimbée de préjugés, d’idées préconçues liées à l’éducation, à la systémie, aux croyances limitantes ? Toujours est-il que trop de personnes répugnent à dire qu’elles ne vont pas bien. Ce faisant, elles s’installent dans l’inconfort du déni ou de la conviction de pouvoir s’en sortir seules et cela peut durer très longtemps, trop longtemps.
Un stress continu épuise l’organisme. Entrer en résistance contre soi-même et lutter sans arme n’est pas la bonne solution : attendre est un facteur aggravant de la situation, tant à titre personnel que dans les relations interpersonnelles.
Pourquoi et comment solliciter de l’aide ?
Jadis stigmatisée, la santé mentale est désormais considérée comme un enjeu majeur de santé publique. Les troubles psychiques touchent chaque année plus de 10 millions de Français et ceux-ci ne rechignent plus à parler de leurs maux de l’âme : demander de l’aide n’est plus tabou.
Il est essentiel de ne pas rester isolé lorsque l’on fait face à des difficultés. Un soutien bienveillant est vecteur de résilience et renforce la capacité à surmonter des épreuves.
S’ouvrir et se confier permet de :
● se libérer du poids émotionnel,
● prendre conscience de ses limites et les admettre,
● envisager les choses avec un autre regard, de nouvelles perspectives,
● prendre du recul,
● s’autoriser à aller mieux.
Pour retrouver une bonne santé mentale, il est nécessaire de s’apaiser et de trouver ou retrouver un équilibre. Celui-ci est le seul garant d’un état où il est possible de se réaliser et de s’accomplir dans un schéma favorable, y compris aux échanges avec les autres.
Cependant, ce processus est impossible sans votre pleine participation, car vous êtes l’acteur principal de votre changement : pousser la porte d’un thérapeute doit être une démarche volontaire.
Ce premier pas est un acte courageux, un point de départ, une affirmation de la volonté de déposer son fardeau et d’avancer sereinement. On dit que cette prise de décision représente 40 % du cheminement vers son mieux-être !
Un psychopraticien vous écoute dans un cadre neutre, sans jugement. Il est en mesure de faire émerger la cause de votre tourment et de vous guider vers vos ressources et aspirations personnelles.
Son rôle est d’évaluer le contexte qui est le vôtre et de mobiliser vos ressources et vos capacités d’adaptation.
Il peut pour cela employer différents outils thérapeutiques comme la PNL, l’hypnose, les TCC ou bien encore l’EMDR, si le bouleversement est profond.
Ces thérapies brèves sont réputées pour apaiser rapidement tant les séquelles des traumatismes que les dysfonctionnements et favoriser le développement personnel. Véritables couteaux suisses, elles peuvent modifier votre perception des choses et influer ainsi sur votre réponse émotionnelle.
Leurs applications s’étendent à toutes les facettes du mal-être et à toutes ses sphères : intime, familiale, relationnelle, sociale et professionnelle.
Il est capital d’écouter ses ressentis et de ne pas négliger son bien-être. Les murmures et cris du corps ou de l’esprit sont bien plus qu’un message : il s’agit d’une invitation à faire le choix de soi, le choix de sa santé. La souffrance est un message d’alerte, pas un mode de fonctionnement ! Le simple fait de prendre rendez-vous peut changer votre vie : retrouvez toute votre énergie et votre paix intérieure !
