Développement personnel, perte de confiance ou d'estime, mauvaise communication à Besançon

David pyon Psychopraticien & Coach à Besançon

Le lien d'attachement, fondation du bien-être émotionnel et relationnel


Le lien d’attachement, socle fondamental de la construction personnelle

Dès les premiers mois de sa vie, le bébé tisse un lien profond avec la personne qui en prend soin, généralement sa maman. Bien qu’il évolue au fil des années, ce lien est la genèse de l’individualité d’une personne, puisqu’il conditionne sa construction personnelle, son bien-être émotionnel et ses relations interpersonnelles. S’il n’est pas sain, ce qui arrive parfois même avec des parents bienveillants, il devient source de dysfonctionnements et dans les cas les plus graves, de souffrances. La compréhension de ce besoin étant essentielle pour mettre des mots sur les maux, je vous invite à découvrir la trame de notre modèle interne.

Le lien d’attachement, un besoin primaire ?

À l’aube de l’humanité, ce que l’on nomme aujourd’hui lien d’attachement, était un réflexe capital pour la survie de notre espèce : les petits avaient besoin de protection pour vivre et d’échanges pour se développer.

Ce lien naît lorsque l’enfant assimile que les sensations désagréables qu’il ressent (faim, froid, peur…) sont comblées par la personne qui s’en occupe, sa présence le sécurise.

Aujourd’hui, on tient pour acquis que cette personne, la figure d'attachement, donne au tout-petit l’attention, les soins et les câlins qu’il réclame et ce faisant, pose les bases des interactions, du partage et de la communication.

Fort de ces premières pierres d’une vie relationnelle harmonieuse, l’enfant a suffisamment confiance en lui pour agir, réagir et découvrir le monde.

 

John Bowlby, pédopsychiatre et psychanalyste britannique, est le premier à s'intéresser de manière scientifique à ce concept d’attachement. En opposition sur le sujet avec Sigmund Freud, il cherche à démontrer que, pour être équilibré, un enfant a besoin de plus que manger, boire et dormir. Il considère en effet que la sécurité et le confort donnés de manière cohérente et continue, sont également des besoins fondamentaux pour le développement psychique.

 

Menés dès les années 40 et jusqu’après la Seconde Guerre mondiale, les travaux de John Bowlby démontrent qu’un enfant en bas-âge privé, délaissé ou séparé prématurément de sa figure d’attachement dépérit. Il affirme dès lors que : “L’attachement est un instinct conduisant tout au long de la vie à avoir besoin d’être écouté, entendu, compris et soutenu par une ou plusieurs personnes considérées comme proches” et qu’il s’agit d’un besoin vital.

Des études menées par la suite dans des orphelinats “mouroirs”, comme ce fut le cas par exemple en Roumanie, ont prouvé la véracité de ces travaux : des bébés nés biologiquement et génétiquement sains devenaient malades à cause de la privation d’attention et de sécurité affective.

La notion de lien sécure ou insécure

Dans les années 60, la psychologue Mary Ainsworth identifie, à partir des comportements enfantins, quatre types de liens d’attachements et y adjoint deux notions : celle de sécure ou insécure.

Tout se joue dès les premières semaines de vie du nourrisson. La réponse qu’il obtient à ses pleurs détermine le type d’attachement qu’il va développer :

 

1.    L’attachement sécure : les demandes de l’enfant sont satisfaites rapidement de manière appropriée et cohérente par sa figure d’attachement. Celle-ci est une présence sécurisante et rassurante, l’enfant sécure développe pleinement son potentiel.

2.    L’attachement évitant : La figure d’attachement priorise l’indépendance au détriment des demandes de l’enfant qui ne sont pas ou peu satisfaites. Le manque d’échange induit par cette réponse détachée engendre une introversion des émotions. L’enfant ni entendu, ni rassuré est insécure. Le départ et le retour de sa figure d’attachement n’occasionnent ni détresse ni apaisement.

3.    L’attachement anxieux-ambivalent ou résistant : les demandes sont satisfaites de manière incohérente et instable, l’enfant ne comprend pas et se sent insécure. Ces enfants ont un besoin de contact permanent, vivent dans la peur de ne pas être aimés et ressentent un grand stress en cas de séparation, même momentanée, avec leur figure d’attachement.

4.    L’attachement désorganisé : le visage impassible, le comportement négatif, en retrait ou violent de la figure d’attachement déclenche chez l’enfant de la peur. Il est insécure et peut adopter lui-même cette attitude. Cette forme est typique des cas de maltraitance, de violences et d’abus en tout genre.

La figure d’attachement

Il s’agit le plus souvent de la maman, mais en son absence ou en cas de défaillance parentale, cette personne de référence est celle qui répond aux besoins de l’enfant : nounou, parents adoptifs ou professionnels de la petite enfance, parfois appelés caregiver.

Cet adulte doit :

●      être disponible pour satisfaire les demandes de l’enfant de manière stable,

●      lui donner un sentiment de sécurité et le réconforter en cas de détresse,

●      favoriser son autonomie.

 

Nécessaire au développement des fonctions affectives et relationnelles, le lien d’attachement existe avant même les liens d’affection. Mais il est le premier rapport à l’amour et à l’estime et forge une conscience de ce que l’on est. Il est donc indispensable pour le bien-être émotionnel qu’il soit de qualité.

Si l’enfant a un passé douloureux, il est primordial de réparer ce lien avec un attachement durable afin de lui réapprendre la confiance en lui et en les autres.

La thérapie pour guérir du passé

Les blessures de l’enfance laissent des traces indélébiles, mais il est possible de ne plus en souffrir et de ne pas porter indéfiniment les stigmates d’un début de vie difficile.

Chacun d’entre nous possède les ressources nécessaires à sa reconstruction, ce cheminement fait de prise de recul, d’analyse et d’acceptation.

Seule cette résilience permet de modéliser un présent et un avenir nouveau et ce, à l'adolescence comme à l'âge adulte !

 

L’aide d’un professionnel est nécessaire pour :

●      apaiser les psychotraumatismes même anciens,

●      changer de regard sur soi,

●      apprendre à s’accorder de la valeur,

●      comprendre ses besoins et émotions.

 

Souvent, le motif premier de la consultation est lié à des troubles du sommeil, des douleurs chroniques, une rupture amoureuse… Toutefois, une bonne approche thérapeutique permet de déceler une problématique de construction de soi ou une systémie familiale dysfonctionnelle.

 

Grâce à divers outils de thérapies brèves comme l’EMDR, l’hypnose, les TCC ou la PNL, la charge émotionnelle ou traumatique s'allège rapidement.

La récurrence d’une problématique dans vos relations amoureuses ou dans vos interactions sociales peut vous amener à un questionnement sur son fondement. Et en effet, cela n’est généralement pas dû qu’à un simple manque de chance !

Ce que vous vivez aujourd’hui est peut-être le symptôme d’une déficience qui remonte à votre prime enfance, même si vous avez eu des parents formidables. Nul n’est à l’abri de mal faire en voulant faire trop bien !

L’idée n’est pas de pointer une faute, mais d’en comprendre les répercussions. Il n’est aucun ouvrage qui ne tienne bon dans le temps avec des fondations fragiles. Explorer et comprendre les vôtres ne changera pas le passé, mais influencera sans nul doute la suite de votre vie.

Le lien d’attachement de l’époque de vos couches culottes est peut-être le premier responsable de votre épanouissement personnel


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